Habitations indiennes#1
Il y est question d’agir la matière en jeux d’exploration, en soubresauts sémantiques. Il s’agit de donner à la matière
des terminaisons ovales, confortables comme des révolutions de planètes, qui tournent autour du thème d’habitation.
Alors la matière n’est plus seulement cet objet concret sur lequel bute le regard; elle révèle plutôt un ou des souffles
dont elle suit le sens (comme un drapeau montre le sens du vent).
‘It is home which gives impetus to create’ dit le peintre indien Hakku Shah (c’est la maison qui donne l’impulsion de créer).
C’est la même vérité ici exprimée: plus que seulement des "topoï", des lieux communs, ces sculptures sont d’abord
des lieux intimes, des habitations de celles universelles, expressions de l’humanité dans sa simplicité.
L'habitation lorsqu'elle est un hôtel où on se sent bien.
La plupart des oeuvres portent des prenoms indiens, parlent de l'individu et son mystère (ou sa grammaire mythologique propre)
dans ce pays sous-continent où la diversite à outrance est habituellement envahissante et où la structure sociale
est balisée de fatals rôles-types (castes, héros Bollywood...). 2008-2009.
Et enfin le fil de cuivre s'y ballade: il est fil rouge, fil conducteur et matière éloquente privilégiée de cette collection.